Rivière

La rivière du Cap Rouge coule sur une distance de 23,5 km, de sa source jusqu’à son embouchure dans l’anse du Cap Rouge. 

La rivière est alimentée par 13 tributaires, dont les plus importants sont le ruisseau d’Eau Claire (5,5 km) et le ruisseau Bélair (5,7 km), prenant tous deux leur source au pied du mont Bélair. Le réseau hydrographique total représente plus de 135 km de cours d’eau.

Tout au long de son parcours, la rivière est influencée par différents milieux : le massif forestier en amont du territoire, la zone agricole et la zone urbaine.

Influence du massif forestier

La zone boisée du mont Bélair, en amont du bassin versant, constitue un atout appréciable puisqu’elle filtre les eaux. De plus, elle favorise le maintien d’un régime naturel d’écoulement des eaux.

Les ruisseaux sont sinueux et on y retrouve très peu d’érosion. Les ruisseaux provenant des nappes phréatiques sont les moins perturbés, car ce secteur présente une végétation abondante (arbres, arbustes et herbacées) par rapport à d’autres milieux. On y trouve peu d’infrastructures et de bâtiments.

Toutefois, la situation commence à se détériorer dans la portion sud de la zone boisée. La construction d’habitations dans le couvert forestier sur le Chemin Notre-Dame, les coupes forestières, les fossés municipaux mal aménagés sont devenus une source d’apport en contaminants dans la rivière.

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Influence du milieu agricole

Les activités agricoles du bassin versant sont caractérisées par une faible densité animale et par des productions végétales à dominance de cultures pérennes, ce qui met peu de pression sur l’environnement, contrairement à d’autres régions agricoles.

En revanche, le sol de ce secteur est principalement argileux, ce qui augmente le transport des sédiments, par exemple après une forte pluie. De plus, les bandes riveraines ne jouent pas leur rôle de filtre et de stabilisation car plusieurs ne respectent pas les normes d’aménagement de 3 mètres à partir de la ligne des hautes eaux

En 2019, une caractérisation des tronçons de cours d’eau en milieu agricole a recensé les problèmes liés à l’état des rives de ce secteur : érosion des berges, sorties de drain non enrochées, bandes riveraines peu végétalisées, etc. Ceci engendre une pollution diffuse dans la rivière. Le milieu agricole a une responsabilité dans la détérioration de la qualité de l’eau, mais le milieu urbain en a une plus grande encore.

Influence du milieu urbain

Le secteur urbain comprend plusieurs activités anthropiques qui nuisent à la qualité de l’eau. En voici quelques-unes :

    • L’imperméabilisation des sols : L’utilisation de matériaux imperméables comme le béton ou l’asphalte facilite notre vie au quotidien, mais elle réduit l’infiltration (passage de l’eau à travers le sol) et augmente le ruissellement de l’eau. Les pluies moindrement fortes produisent des crues qui érodent les berges et augmentent la pollution de l’eau. 
    • Bande riveraine peu végétalisée : Le couvert végétal des bandes riveraines a été maintenu dans le  parc linéaire de la rivière du Cap-Rouge. En dehors de ce parc, les berges de la rivière nécessitent des aménagements de stabilisation ou de renaturalisation à plusieurs endroits.
    • Contamination de l’eau : La contamination microbienne provenant des eaux usées est particulièrement marquée dans le périmètre urbain. Ce problème provient des branchements croisés, des surverses d’égouts et des rejets des eaux usées non désinfectées des industries. De plus, on retrouve les sels de déglaçage dans la rivière à cause de l’écoulement du réseau d’égout pluvial vers la rivière.

En conclusion, la qualité de l’eau de la rivière du Cap Rouge subit des modifications de l’amont vers l’aval. La qualité des eaux de la rivière du Cap Rouge doit continuer à faire l’objet d’une surveillance régulière afin d’identifier les secteurs problématiques et de voir, si, au fil des ans, les efforts fournis par les acteurs de l’eau porteront leurs fruits.

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